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Salon du cheval : Passionnément équestre !

Filière équine : La stratégie nationale porte ses fruits

De nombreuses actions ont été lancées par la SOREC (Société royale d’encouragement du cheval), chargée de mettre en place la Stratégie du cheval du ministère de l’Agriculture. Le dernier projet en date est un cahier des charges en cours d’élaboration pour la promotion du tourisme équestre. L’objectif est de réglementer cette activité qui permettrait de générer de nouvelles ressources et de favoriser la création de nouveaux emplois, de sorte à être en ligne avec la stratégie de la filière dévoilée par le ministre de l’Agriculture, en marge du Salon du cheval de 2011.

Plusieurs projets sont menés de front afin de développer la filière équine au Maroc. Des actions prioritaires ont été lancées par la SOREC (Société royale d’encouragement du cheval), chargée de mettre en place la Stratégie du cheval du ministère de l’Agriculture. Le dernier projet en date est un cahier des charges en cours d’élaboration pour la promotion du tourisme équestre. L’objectif est de réglementer cette activité qui permettrait de générer de nouvelles ressources et de favoriser la création de nouveaux emplois, de sorte à être en ligne avec la stratégie de la filière dévoilée par le ministre de l’Agriculture, en marge du Salon du cheval de 2011. Les 3 axes majeurs de la stratégie, à l’horizon 2020, sont les sports équestres, les courses et tbourida. L’ambition est aussi de développer de nouvelles activités présentant un certain potentiel, à l’instar, notamment, de la randonnée équestre. En matière de tbourida ou de fantasia, une grande amélioration a été constatée au Maroc, avec une augmentation de plus de 40% des troupes ayant participé cette année aux concours régionaux et nationaux. L’élevage, les infrastructures et la formation sont des axes transversaux constituant des piliers importants pour les 3 axes métiers (sports équestres, courses et tbourida).  D’autre part, des infrastructures ont été rénovées, à l’instar du haras d’El Jadida, de celui de Meknès et du centre d’entraînement de Bouznika. Les prochaines infrastructures concernent l’hippodrome de Rabat et celui de Bouskoura. «Il ne faut pas oublier -même si on en parle moins- les stations de monte». Actuellement, 40 stations de monte sont opérationnelles au Maroc dans des villages, notamment à Tnine Chtouka (région d’El Jadida), où la station a été entièrement refaite. Le modèle architectural est le même pour les 40 stations du Maroc.

«Tbourida», un sport ancestral
Tbourida, dont le nom en arabe dialectal est dérivé de baroud qui signifie poudre à canon. La fantasia incarne l’art équestre traditionnel marocain qui remonterait au XIIIe siècle. La cavalcade est la reconstitution d’une charge de cavalerie de guerriers arabes et berbères, qui se termine par un tir synchronisé. Les internationaux la dénomment souvent «Fantasia», appellation d’origine latine, signifiant divertissement.  Historiquement, les tribus célébraient leurs victoires avec tbourida. C’était une sorte de parade militaire permettant de montrer leur savoir-faire équestre, la manipulation du fusil et la beauté de leur harnachement.

Aujourd’hui, le rituel est resté, par tradition, associé aux festivités dans les campagnes. Des tribus ont leur propre sorba, avec un grand tournoi à l’échelle nationale, le Dar Essalam, et une sélection des meilleures troupes par région. Les harnachements des chevaux, les costumes et les apparats des cavaliers sont différents selon les régions. Tbourida est l’histoire d’une rencontre entre l’homme et le cheval, notamment cette race typique d’Afrique du Nord qu’est le cheval barbe ou arabe-barbe.  Aujourd’hui, les cavaliers s’affrontent lors de concours régionaux puis interrégionaux, durant toute l’année, dans tous les territoires du Maroc. La finale se déroule au Trophée Hassan II de Dar Essalam, durant la Semaine du cheval. Un spectacle de tbourida se compose de deux grandes parties. D’une part la Hadda : salut et maniement d’armes des cavaliers et d’autre part, la Talqa : course au galop qui se finit par un tir fort et synchrone. Les concours récompensent notamment l’alignement parfait, la qualité du départ, la tenue des cavaliers, le harnachement des chevaux, l’art dans l’exécution du jeu de fusil et la précision et la simultanéité des détonations. La troupe de tbourida, appelée «sorba», est composée de 11 à 15 cavaliers alignés. Elle est présidée par le Mokaddem, qui se place au centre de la troupe et coordonne le mouvement des hommes et des chevaux. Le spectacle se déroule dans une piste, appelée «mahrak», de 150 à 200 mètres de long. La tenue des cavaliers est traditionnelle et réglementaire. Pour la parade, les cavaliers sont habillés avec des caftans homogènes simples ou brodés, des «serouals», pantalons traditionnels, des «selhams», grandes capes en laine, une «rezza», turban enroulé sur la tête, «tmagh», bottes équestres traditionnelles, «dalil el khayrate», coran contenu dans un petit sac et le «khenjer», un poignard dans son fourreau. 

Ainsi, le cheval jouit depuis des temps reculés d’une place privilégiée dans l’imaginaire collectif. Les résultats d’une enquête réalisée en 2010, auprès d’un échantillon représentatif de plusieurs centaines de Marocains sont à ce propos éloquents. La grande majorité des personnes sondées, 91%, estime en effet que le cheval constitue un élément clé de la culture et de l’identité marocaine et 68% pensent que le cheval demeure un élément important dans le milieu rural marocain, pourtant de plus en plus mécanisé. En conclusion, 94% des sondés se déclarent favorables pour que l’État soutienne la filière équine et 88% d’entre eux affirment souhaiter être, un jour, en possession d’un cheval.


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