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Salon du cheval : Passionnément équestre !

La filière équine correspond à 6 MMDH de production de richesse

Omar Skalli, DG de la Sorec (Société royale d’encouragement du cheval)

Les ÉCO : Quelle est la particularité de l’édition 2017 du Salon du cheval ?
Omar Skalli :  Le Salon du cheval est devenu l’évènement incontournable du cheval au Maroc et célèbre cette année sa dixième édition. Cette édition est particulière car elle couronne une décennie d’efforts des acteurs du cheval, dont le professionnalisme croissant et l’ambition ont permis, d’année en année, de faire grandir ce rendez-vous. Depuis l’édition 2015, ledit salon se déroule au Parc d’exposition Mohammed VI. Il regroupe un ensemble d’activités, de spectacles et de concours équestres destinés aussi bien aux professionnels qu’au grand public. Depuis la création de ce salon, la Sorec contribue fortement à son organisation, aux côtés de l’Association du Salon du cheval, qui accomplit chaque année un travail formidable pour le rayonnement de la filière à travers cette manifestation.
Quelle évaluation faites-vous de l’impact socio-économique de la filière ?
Sur le volet économique et social, le secteur évolue de plus en plus à travers la création d’emplois et l’amélioration des revenus des éleveurs et propriétaires de chevaux marocains. En 2015, la filière équine marocaine a contribué de façon directe et indirecte à 0,61% du PIB national, ce qui correspond à 6 MMDH de production de richesse, contre 3,4 MMDH en 2007.

Quelles sont les avancées qui ont été réalisées pour la sauvegarde du cheval Barbe ?
Le cheval Barbe est le trésor équin du royaume et l’ambassadeur de la filière à l’international, la sauvegarde de cette race emblématique est l’une des grandes lignes de la Stratégie nationale de la filière lancée en 2011. Depuis, plusieurs actions ont été réalisées pour la préservation du Barbe dans le domaine des études et de la recherche scientifique, en termes de recensement et de protection des chevaux existant au Maroc et d’encouragement de l’élevage. Au niveau des haras nationaux, nous menons des actions de promotion et de sensibilisation auprès des éleveurs et nous mettons à leur disposition les meilleurs étalons pour une amélioration génétique continue. Nous les encourageons aussi financièrement par le biais de primes de naissance ou d’allocations lors des concours d’élevage organisés dans les différentes régions du royaume, ce qui permet aux meilleurs chevaux de se distinguer sur les scènes nationale et internationale. En termes de résultats et en sus d’une qualité s’améliorant d’année en année, nous sommes satisfaits de l’évolution du nombre de naissances annuelles de chevaux Barbe qui a presque doublé de 2011 à 2016.

Quelle importance revêt l’activité élevage au Maroc ?
L’élevage est le pilier amont du développement de la filière équine. Au Maroc, on compte environ 7.500 éleveurs privés actifs dans la reproduction. La SOREC est l’acteur public en charge de l’amélioration de la qualité du cheptel équin marocain. Elle effectue son rôle en proposant la semence de plus de 300 étalons répartis entre les 5 haras nationaux et les 50 stations de monte du Maroc. Chaque année, ces étalons servent près de 9.000 juments d’éleveurs privés, par des techniques de reproductions saines et modernes (monte naturelle, insémination artificielle, transfert d’embryon). La direction de l’élevage de la Sorec veille également à développer et à former aux métiers de l’élevage des vétérinaires équins, inséminateurs, étalonniers, maréchaux ferrants, palefreniers. Elle accompagne la montée en puissance des éleveurs privés marocains par un service de relation client et de conseils proposés tout au long de la vie du cheval par des formations multiples et par des encouragements financiers. Enfin, les haras nationaux sont en charge d’accompagner le développement des utilisations du cheval.


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