Oslo World Music. Quand la Norvège berce le monde !
La 26e édition du Festival des musiques du monde d’Oslo s’est ouverte, le 29 octobre, sur une création de l’actrice espagnole Rossy De Palma : Utopian Lullabies où de grands noms de la chanson mondiale ont bercé de leurs voix le monde. Le festival se poursuit jusqu’au 3 novembre sur la thématique d’un monde sauvé par la musique. Coulisses.
Des voix envoûtantes pour bercer le monde à plusieurs vitesses dans lequel nous vivons, telle est l’ambition de la 26e édition du Oslo World Festival et de cette ouverture tout en délicatesse au Folketeateret. Une création unique pour l’occasion de l’actrice fétiche de Pedro Almodovar : Rossy de Palma. L’actrice et chanteuse réunit des musiciennes du monde entier pour chanter l’amour et le vivre ensemble dans toutes les langues. Natacha Atlas, Hindi Zahra, Silvia Perez Cruz, Liniker, Ane Brun et Mon Laferte via vidéo puisque la chanteuse chilienne a décidé de rester dans son pays vu tout ce qui se passe politiquement. «Tous ces désistements, nous les assumons et nous les respectons puisqu’ils sont à l’image des artistes que nous aimons faire venir à notre festival, avec qui nous travaillons : des êtres humains engagés, des artistes ancrés dans leur réalité et dans leur art», explique Alexandra Archetti Stølen, directrice du festival. Comme Mon Laferte, Lilianne Chlela, la Djette libanaise, n’a pas pu honorer son invitation suite à une blessure au bras qu’elle s’est faite lors des premières manifestations à Beyrouth. «Elle a été obligée d’annuler toute une tournée».
Ouverture épique
«Je ne comprends pas l’espagnol, je ne comprends pas l’arabe mais vos mots et vos chants m’ont profondément touché, je n’ai jamais pleuré autant sur scène», confie la chanteuse Ayo, aux côtés de ses acolytes. Émue, la chanteuse qui remplace Ina Modja, enceinte et ne pouvant se déplacer aussi loin, est subjuguée par l’énergie sur scène. «La musique est notre seule langue», continue la musicienne, qui comme les autres sept chanteuses, passe tour à tour, éblouir le public, de son univers distinct. Tantôt en espagnol, en portugais, en anglais, en arabe, en norvégien, les chansons se suivent et ne se ressemblent pas. Elles touchent. Ce spectacle là, c’est aussi une manière de dire que l’on mise sur les femmes en festivals. «Les femmes ne sont pas représentées dans les festivals. Ce spectacle est aussi un appel et un rappel au monde de la musique», continue Alexandra Archetti Stølen dans un speech d’ouverture passionné et profondément humain qui a donné le ton à un spectacle haut en émotions et en couleurs. Huit artistes femmes, vêtues de caftans africains en couleurs et de leurs voix, depuis leurs univers, ont émerveillé l’audience. Un piano et une guitare ou un accordéon parfois ont suffi pour transmettre l’émotion et l’intensité de leurs propos. Un voyage délicat dans toutes les langues et tous les pays puisque la musique n’a ni frontières, ni barrières.