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France: La mère voilée prise à partie par l’élu RN Julien Odoul porte plainte

La mère voilée prise à partie par l’élu RN Julien Odoul a porté une plainte pour « violence en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique », l’autre pour « provocation publique à la haine raciale par des élus ».

La mère voilée prise à partie vendredi 11 octobre par l’élu du Rassemblement national (RN) Julien Odoul, lors d’une sortie scolaire au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, a décidé de porter plainte à Dijon et à Paris, a annoncé mercredi 16 octobre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

Une première plainte doit être déposée jeudi « auprès du parquet de Dijon » afin de réclamer des poursuites pour « des violences commises en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique sur mineur et majeur à caractère racial », précise le communiqué.

Vendredi, Julien Odoul, membre du bureau national du Rassemblement national et président du groupe RN à l’assemblée régionale, avait demandé en séance que cette mère d’élève musulmane retire son voile. Les élus du RN avaient quitté la salle, ainsi que cette femme qui affirme avoir ensuite subi des « violences verbales » de la part de certains d’entre eux. L’attitude de Julien Odoul avait depuis été très critiquée, jusque dans les rangs du RN.

Une deuxième plainte doit être déposée vendredi au tribunal de Paris, cette fois pour « provocation publique à la haine raciale par des élus », ajoute le communiqué. Cette plainte parallèle vise le tweet de Julien Odoul qui accompagnait la vidéo et évoquait l’attentat du 3 octobre à la préfecture de police de Paris : « Après l’assassinat de nos 4 policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste », avait-il écrit.

Depuis cet épisode, filmé et visionné des centaines de milliers de fois, la polémique n’a cessé d’enfler, provoquant des remous jusqu’au sein de la majorité. Mercredi soir, le président Emmanuel Macron a appelé à ne pas « stigmatiser » les musulmans, dénonçant un « raccourci fatal » entre lutte contre le terrorisme et islam.

« Aujourd’hui, j’ai une opinion négative de ce qu’on appelle la République », a déclaré cette mère dans un entretien accordé au CCIF, qui entend avec d’autres associations se porter partie civile à ses côtés.

 

 


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