2019, l’apaisement

À quelques jours de la célébration du nouvel an 2019, nous entamons l’exercice de décryptage des tendances de l’année. Sur le plan politique, 2018  sera inscrite dans la continuité de 2017 avec son lot de télescopages, de confrontations parfois violentes et, surtout, un climat qualifié par le parti de l’Istiqlal de «zone grise». On ne distingue plus les prérogatives de la majorité des limites de l’opposition. Tout le monde vote pour et contre tout sans conviction politique ni cohérence gouvernementale. Les prises de bec se sont multipliées entre alliés de la majorité, quand l’opposition était aux abonnés absents! Cela ne présage rien de bon pour la vie politique au Maroc. Une ambiance qui ne permet guère de satisfaire les ambitions démocratiques du peuple. C’est pourquoi il faut espérer que l’année prochaine, qui précède une autre bien particulière car électorale, soit celle de l’apaisement politique et surtout du regain d’intérêt de l’opinion publique vis-à-vis de sa classe politique. Cependant, il ne suffit pas d’un coup de baguette magique ou de simple bonnes intentions pour y parvenir.

Les partis politiques doivent travailler «hard»  pour se démarquer dans les grands dossiers. C’est là ou ils seront  plus attendus par les citoyens, et non sur des querelles oisives. La classe politique devrait faire preuve d’ingéniosité pour élaborer des concepts novateurs dans les secteurs où les politiques publiques marquent un échec cuisant.  Ce ne serait pas de trop si nos partis se lancent dans des débats publics constructifs afin de croiser les idées et les propositions, puis en ressortir avec des recommandations réalistes et surtout réalisables dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’emploi. Vous serez attendus au tournant en 2020; balisez donc votre terrain dès 2019, mesdames et messieurs les politiques.