LGV, les pertes et profits
C’est aujourd’hui que l’on inaugure la LGV, nouvelle pierre à l’édifice infrastructurel du royaume qui requiert toutefois une maintenance de haut niveau. En effet, si ce mode de transport moderne présente plusieurs avantages, une mauvaise gestion pourrait porter préjudice au projet. Néanmoins, reconnaissons d´emblée que l’impact est indéniable sur les plans du business, du tourisme et du bien-être. Deux heures seulement permettront désormais de rallier Tanger à Casablanca, ce qui veut dire que l’on pourra tenir une réunion dans l’une ou l’autre ville et retourner à son bureau le même jour. Le retour sur investissement est palpable à moyen et long termes.
En matière de tourisme, les Espagnols seront à trois heures de Casablanca sans être contraints de prendre l’avion, ce qui devrait inciter nos opérateurs touristiques à déployer des offres adaptées. C’est une aubaine, aussi, pour le tourisme intérieur premium. Les citoyens marocains disposeront ainsi d’un mode de transport qui améliore leur qualité de vie et qui enclenche une dynamique de circulation des personnes. Autant dire que c’est un projet qui pourrait être un argument et une manière de stimuler business et tourisme.
En revanche, tous ces atouts pourraient écorner l’image pays et impacter négativement les secteurs précités car, si l’on constate en amont des défaillances organisationnelles -notamment en termes de respect du timing- tous les avantages liés au projet disparaîtront. Idem en cas de problèmes techniques devant surgir fréquemment. Ne nous trompons pas! On a voulu faire de ce projet une vitrine de la modernisation du pays; c’est donc un challenge qu’il va falloir et savoir relever. Bienvenue à la LGV, soyons optimistes et osons espérer que la qualité de service sera à la hauteur, quels que soient les saisons et les timings !