Doing business 2019
Certes, le classement Doing Business indique une amélioration des indicateurs, mais la réalité de l’entreprise est tout autre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, au moment même où l’institution Doing Business affiche une certaine satisfaction quant au climat des affaires au Maroc, l’étude de la Banque mondiale récemment publiée par les Inspirations ÉCO affirme qu’une entreprise sur deux (50%) disparaît avant d’atteindre le cap des 3 ans ! Mettons donc cette opposition de côté et focalisons-nous sur l’avenir.
2019 pointe à l’horizon, et plusieurs questions se posent sur le comportement du business, après une année 2018 difficile. Il y a d’abord lieu d’afficher un optimisme certes modéré, mais justifié pour ne pas dire conditionné. Car le gouvernement a un rôle crucial à jouer afin de détendre l’atmosphère côté business. Pour ce faire, il a émis deux importantes promesses qu’il faut mettre en application incessamment. Un, le déblocage de la partie du crédit TVA à allouer aux PME, après avoir servi, en priorité, les grands établissements publics.
Cette dynamique permettrait de relancer les chantiers et de multiplier les bons de commande. Deux, l’application de la loi sur les délais de paiement et l’obligation pour les établissements publics de s’ériger en exemple. Avec la seule mise en œuvre de ces deux engagements, la machine du business sera huilée, l’emploi stimulé et la consommation relancée. Tout porte à croire qu’une relance est imminente (dans les deux ou trois prochains mois), notamment avec la réforme prévisible des CRI. Ces derniers, au cœur du nouveau plan de déconcentration, disposeront de plus de prérogatives afin de drainer plus d’investissements et de soutenir l’entreprise locale. El Othmani et Benchaâboun ont fait des promesses ; à charge pour eux de tenir leur parole.
