Opinions

Les secrets d’une longévité

Le débat sur les causes de l’accident du train de Bouknadel a bifurqué vers une toute autre question. Le nombre d’années passées par le patron de l’ONCF à son poste, précisément depuis 2003, soit une quinzaine d’années. Cela renvoie à toute une problématique : de hauts responsables du secteur public s’éternisent à leur poste. Il ne s’agit pas là de procéder à une quelconque évaluation du rendement de tout un chacun, mais de souligner l’importance d’un renouvellement des élites gestionnaires des établissements publics. Ne parle-t-on pas de la régénération d’une nouvelle élite politique en propulsant plus de jeunes dans les bureaux politiques des partis et ailleurs ? Maintenant, si on décrypte cette problématique – sans pointer quiconque du doigt – force est de constater que l’intérêt général plaide par le renouvellement périodique des hauts fonctionnaires mais est-ce toujours possible ? Sur ce registre, le Maroc suit le modèle français qui incarne l’expérience et «oublie» parfois des personnalités à des postes hautement sensibles pendant une vingtaine d’années.

En revanche, le modèle anglo-saxon, suivi par les pays scandinaves, privilégie le dynamisme de la jeunesse, se caractérise par une mobilité rapide au sein des postes de responsabilités. Mais là, il s’agit d’une autre mentalité où le haut fonctionnaire est investi d’une mission limitée dans le temps ; c’est pourquoi ces hauts responsables ne changent rien à leur train de vie. Mais revenons à nos moutons : plus on passe de temps à un poste, plus on tisse une toile d’araignée, plus on prône la rente – et même la prédation – comme modèle de gestion. C’est un sujet de débat constructif qui mérite que l’on s’ y attarde et, encore une fois, sans cibler quiconque car la problématique est générale. 



Bourse : le MASI recule pour mieux rebondir


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page