Stopper l’hémorragie
Les effets de l’immigration clandestine font du bruit et cela commence à gêner. Longtemps passives concernant cette problématique, les autorités publiques se rendent d’un coup compte que tout ce brouhaha porte préjudice à l’image du pays. À en croire les réseaux sociaux, on dirait que tout le pays aspire à l’immigration. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la réalité. Il y a certes un malaise, un désespoir de ces 40% de jeunes qui ne trouvent pas de «job» et une tension économique au niveau des couches sociales les plus défavorisées. C’est un fait que personne ne peut nier.
Maintenant, il y a les phénomènes d’exagération véhiculés par les réseaux sociaux qui ne répondent ni à une éthique, ni à une morale quelconque. Toutes les photos sont balancées pêle-mêle, y compris celles de cadavres d’immigrés présumés. Malheureusement, des vidéos et photos sont aussi relayées, sans vérification, par des portails d’information et sites supposés être professionnels alors qu’elles sont anciennes ou ne concernent pas le Maroc. D’autres ont même assimilé tout mouvement de foule à une tentative d’immigration collective.
Les foules se dispersant après un concert musical ont été présentées sur la toile comme une manifestation de gens désireux de quitter le pays! Tout cela engendre une certaine confusion sociale qui commence à irriter les autorités, d’où l’intervention musclée de la Marine royale et des autorités locales des provinces du Nord. Enfin, la problématique des réseaux sociaux et des sites électroniques doit être définitivement réglée par une approche globale. On ne peut tolérer l’atteinte à la vie privée de certaines personnes, le lynchage médiatique de personnalités publiques et, en même temps, exiger un certain «professionnalisme» quand il s’agit d’informations impliquant les autorités ou le gouvernement. Il est temps de stopper l’hémorragie, il en va de nos valeurs ou de ce qu’il en reste !