Opinions

Ça sent le poisson!

Une nouvelle levée de boucliers populaire est en train de se mettre en place, en vue du boycott de la filière des poissons. La cause avancée est cette indécente hausse des prix dès le premier jour de Ramadan. En effet, selon des pêcheurs et des responsables de barques de pêche, le prix de vente en gros varie entre 2,80 DH pour les provinces du sud et 3,50 DH pour le centre du Maroc, frais de transport compris. On est donc très loin du prix final de vente au détail qui varie entre 25 et 30 DH! Voilà une autre filière où les intermédiaires font la loi en l’absence de toute forme de contrôle et au mépris de la réalité économique du pays.

Il faut rappeler que cette même sardine marocaine vendue 30 DH à Casablanca ou Rabat, coûte environ deux euros à Madrid ou Barcelone, plus ou moins le même prix en dépit des frais d’export et de transport international. Le gouvernement est donc avisé: qu’il n’attende pas que le mouvement dégénère pour venir se lamenter sur le sort de centaines de milliers de pêcheurs qui seraient alors pénalisés par une éventuelle campagne de boycott.

Le Maroc est un pays ayant 3.500 km de côtes, mais dont le commun des mortels ne peut se permettre de consommer du poisson. La consommation moyenne de poisson par habitant au Maroc est de 10 kg, contre une moyenne mondiale de 18 kg, pour un pays qui produit 1,2 million de tonnes par an. Édifiant! La balle est dans le camp du gouvernement: celui-ci doit mettre fin au diktat des intermédiaires qui imposent des marges défiant toute logique économique. La sardine ne doit pas dépasser 9 DH maximum au Maroc. À bon entendeur…



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