Le Maroc premier en Afrique
Le royaume est leader africain dans le développement des technologies. C’est l’une des grandes annonces de la conférence sur les technologies, l’innovation et la société (Cyfy Africa), qui vient de se tenir à Tanger.
Le Maroc est le premier pays africain où les technologies sont les plus développées. C’est du moins ce que révèle un classement du top 10 continental, dévoilé à l’occasion de la 6e Conférence du Cyfy Africa, qui s’est tenue le week-end dernier à Tanger. «Le Maroc arrive en tête de la liste en raison de son contrôle sur les exportations technologiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (45%), ainsi que la réalisation de plus de 10% de croissance annuelle dans les secteurs de la technologie de l’information et de la communication durant les cinq dernières années», note cette étude.
Le royaume devance ainsi l’Égypte, le Kenya et le Nigeria, à en croire ce classement dévoilé le 10 mai dans la ville du détroit. Tanger, qui a abrité le Cyfy Africa avec la participation de plusieurs dizaines de férus de la technologie venus du monde entier, se rêve en capitale africaine des TIC. En tout cas, tant du côté des organisateurs du Cyfy que des autorités locales, on y croit fortement. C’est le cas du président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas El Omari, pour qui la ville «détient l’un des centres technologiques les plus importants du continent africain». Du côté gouvernemental également, cette conférence sur les technologies a été vue comme une véritable opportunité pour les acteurs marocains des technologies de l’information (TI). D’ailleurs, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique est venu le dire clairement. Selon le responsable gouvernemental, «les objectifs du Cyfy Africa 2018 se situent dans la droite ligne de nos ambitions». Le royaume, qui met en œuvre sa stratégie «Maroc Digital», entend faire du numérique un «véritable levier de croissance». Pour le Centre d’études et de recherches en Inde (ORF), organisateur de l’événement, le Maroc est déjà un bel exemple à suivre sur le continent et au-delà. «Le 21e siècle doit être celui de l’émergence du monde arabe, de l’Afrique et des Nations en développement. Nous avons la chance d’y parvenir grâce aux technologies», croit savoir Samir Saran, vice-président de l’ORF. Les moyens de réussir ce challenge, ainsi que les expériences d’implantations technologiques dans plusieurs régions du monde, ont été évoqués lors de cette 6e conférence du Cyfy Africa.
Moulay Hafid Elalamy
Ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique
La tenue du Cyfy Africa au Maroc est un événement important et fondamental. Notre objectif est de travailler avec l’Inde sur les expériences réussies, mais aussi sur les échecs d’implantation de technologies. Le partenariat entre le Maroc, l’Inde et l’Afrique sur ce domaine peut se révéler fructueux».
Ilyas El Omari
Président de la région Tanger-Tétouan-
Al Hoceima
Le choix d’organiser ce congrès à Tanger n’est pas anodin. Tanger est une passerelle civilisationnelle, culturelle et scientifique de l’Europe vers l’Afrique et recense l’un des centres technologiques les plus importants du contient africain».
Samir Saran
Vice-président du Centre d’études et de recherches en Inde (ORF)
L’organisation du Cyfy Africa au Maroc a été, pour nous, non pas une manière de vous apprendre des choses, mais plutôt de nous inspirer de votre expérience. Je pense qu’il ne pouvait y avoir meilleur endroit que le Maroc pour abriter cet événement important».
Le mondial 2026 s’invite au Cyfy 2018
La candidature marocaine pour l’organisation du Mondial 2026 s’est invitée au Cyfy Africa, notamment lors de la conférence de presse organisée la veille de l’ouverture de l’événement. En plus de Moulay Hafid Elalamy, patron du Comité de candidature, Faouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) était également présent à Tanger. Les atouts du dossier marocain, qu’Elalamy qualifie «d’excellent travail», y ont été présentés devant la presse internationale. Faouzi Lekjaâ en a profité pour lancer des piques à la FIFA, en déclarant: «ce serait encore dommage de revenir à des pratiques qui ont fait beaucoup de mal au football», référence faite aux manœuvres supposées de la FIFA pour entraver le dossier marocain. Pour le président de la FRMF, «avec les conditions réunies [par le Maroc, ndlr], notre rendez-vous de Coupe du monde 2026 ne peut être que sur les terres marocaines».