Opinions

Le choix de la raison

La Haute commission mixte maroco-qatarie est la confirmation de l’indépendance de la diplomatie marocaine. L’on se rappelle, en juin 2017, quand la crise intra-Golfe éclatait, le Maroc avait pris la bonne décision de prendre la même distance avec les différentes parties du conflit; d’aucuns redoutaient une compréhension erronée de la part de certains États du Golfe. Au fil des mois, en dépit de certaines regrettables tentatives de déstabilisation, nos amis dans les trois principaux pays du conflit, à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats et le Qatar, paraissaient enfin comprendre que le Maroc, fort d’un ancrage de douze siècles et d’une proximité irréprochable avec toutes les monarchies du Golfe, ne pouvait être qu’une partie de la solution.

C’est dans ce contexte que s’est déroulée cette commission mixte, au moment même où l’on prépare la tenue de la Commission mixte maroco-saoudienne et où le Conseil d’affaires maroco-saoudien s’attelle à l’organisation, à Casablanca, d’un salon du business entre les deux pays. De source diplomatique, l’on apprend aussi que de grosses pointures de la finance émiratie préparent un méga-investissement au Maroc. Ainsi, notre pays reste ce qu’il a toujours été pour l’ensemble des monarchies du Golfe, le cousin du Maghreb (l’Ouest) sur lequel on peut toujours compter. Le Maroc n’a plus besoin de le prouver tant l’histoire récente est révélatrice de cet engagement marocain aux côtés de ses frères du Golfe. C’est pourquoi il ressent une gêne par rapport à cet insensé conflit d’ego. Une gêne qui ne l’empêche pas, à juste titre, de continuer à entretenir des relations bilatérales saines avec chacun de ces pays. 



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