Le pacte

Belle photo que celle où posent fièrement les leaders de la majorité. Mais au-delà des clichés «photogéniques», il faut passer à la vitesse supérieure, faire preuve de solidarité et de maturité et surtout passer à l’acte. Car, le même jour, le roi, dans son discours au forum de la justice sociale a envoyé deux messages clairs et forts : assez de diagnostic et d’échecs du modèle de développement. Ce dernier retentit pour la 2e fois sous la coupole en l’espace de quatre mois. Jusqu’à maintenant, au-delà des discours vaseux, ni le gouvernement ni les partis n’ont pu produire une idée concrète ou une proposition applicable. S’agissant de la pléthore de diagnostics et d’études, qui font le bonheur des cabinets des copains et copines, le verdict royal est sans appel. Il est temps de passer à la mise en œuvre nonobstant les réactions négatives qui peuvent en découler. Un gouvernement responsable prend des décisions et en assume l’impact sans se pérenniser dans un interminable diagnostic et de victimisation. N’importe quel Marocain vous dira que la priorité des priorités est l’éducation, la santé, l’emploi et la justice. Il ne faut pas être un génie pour le comprendre comme il ne faut pas une éternité pour l’élaboration des pistes d’application. Dans plusieurs pays émergents, il y a eu la volonté politique d’un homme ou d’un gouvernement derrière une fulgurante lancée économique comme en Corée du Sud, à Singapour, en Turquie et ailleurs. C’est pourquoi notre majorité gagnerait à savoir que les Marocains les jugeront sur les dossiers précités et non pas sur leurs prises de becs.