Partenariat à haut risque
Les accords agricoles et de pêche avec l’Union européenne (UE) sont encore une fois en eaux troubles. Et pour cause, le lobby du Polisario, soutenu par Alger, refait surface et essaie de faire du bruit autour de ce dossier. Le plus inquiétant, c’est que l’UE, acculée par la Cour européenne de justice, se serait réunie avec les séparatistes, sans que l’on sache le contenu de la rencontre. Et si de source proche du dossier à Bruxelles, cette réunion consistait davantage en des explications fournies aux responsables du Polisario, dont les accords sont fin prêts et seront paraphés incessamment par les deux parties, il y a pourtant bien des zones d’ombre qui requièrent de la vigilance. Car le prononcé du jugement de la Cour européenne ne reconnaît pas le Polisario comme représentant du «peuple sahraoui», et il y a donc lieu de se poser des questions sur ce genre de réunions. Bien sûr, le gouvernement ne réagit nullement, peut-être parce qu’il aurait reçu l’assurance de l’UE quant au respect de ses engagements. Rappelons que les séparatistes veulent imposer à l’UE l’exclusion des provinces du Sud desdits accords, avec l’aide des euro-députés de la gauche et de l’extrême-gauche. Et sur ce plan, nous avons bien des choses à nous reprocher en occultant cette catégorie d’Eurodéputés, notamment ceux issus des pays du Nord, qui jettent de l’huile sur le feu. Le Maroc n’organise pas de conférences au siège du Parlement européen, encore moins des B to B avec les détracteurs de notre pays pour leur expliquer ce que nous faisons pour les provinces du Sud, combien nous y dépensons et ce qu’elles nous rapportent. Le combat risque d’être long, mais avons-nous le choix ?