Entêtement réducteur
Contrairement à la vindicte populaire qui met tous les parlementaires dans le même panier, le rendement de certains représentants de la nation honore l’institution législative. Il faut noter que le véritable travail se fait au sein des commissions qui parfois durent plusieurs heures pour donner formes aux lois et discuter du fond des sujets.
Le revers de la médaille, c’est que ce travail est supposé être bénévole et politique alors que d’aucuns veulent en faire une source rentière. Aujourd’hui le sujet qui préoccupe certains parlementaires, c’est la faillite de leur caisse de retraite, une retraite qui ne devrait même pas exister car comme mentionnée ci-dessus, l’implication législative n’est pas un métier mais un engagement politique. Un mandat de cinq années requiert une concentration sur la mission législative sur laquelle les parlementaires sont chèrement rémunérés. Continuer à exiger de l’État de payer depuis les deniers publics une pension de retraite aux parlementaires relève du surréalisme.
Cette pension a été pensée il y a des décennies dans un autre contexte, qui aujourd’hui n’est plus d’actualité. C’est pourquoi, il est étonnant de voir des groupes parlementaires faire des pensions de retraite la priorité de deux chambres. C’est justement cet entêtement qui exacerbe les Marocains et qui les remontent contre les parlementaires, mettant en avant des stéréotypes réducteurs et souvent faux. Cette institution gagnerait à redorer son blason par une meilleure communication sur le travail effectif réalisé par les parlementaires. Et pour ce faire, il y a lieu de s’ouvrir davantage à la presse, principal canal vers l’opinion publique.