Paris, incontournable allié
À cinq jours de la fin de mandat du président français, le roi a préféré rendre visite à celui-ci à l’Élysée pour les adieux officiels. Un geste symbolique qui fait sens. Il faut remonter à mai 2012, juste après l’élection de François Hollande, pour s’apercevoir que le souverain a été, là aussi, le premier chef d’État africain à féliciter Hollande à l’Élysée.
C’est dire que les relations franco-marocaines sont profondément ancrées, nonobstant la couleur politique du résident à l’Élysée. Sur ces cinq années de Hollande, il y a eu certes une année noire suite aux péripéties de l’affaire Hammouchi et de l’excès de zèle de la justice française, mais globalement les relations bilatérales ont été au beau fixe. Il faut garder à l’esprit le rôle primordial joué par la France dans l’enceinte de l’ONU et du Conseil de sécurité sur la question du Sahara à un moment très difficile marqué par des manœuvres pour le moins curieuses de la part de l’administration américaine sous Obama.
Le Maroc avait un allié solide, de surcroît aux positions clairement affichées. Un membre permanent du Conseil de sécurité resté fidèle à ses principes, n’en déplaise à Alger, avec qui il développe pourtant des intérêts économiques stratégiques. C’est pourquoi cette visite royale est un hommage rendu au premier représentant de la République française, un allié sur lequel le royaume peut compter en toutes circonstances.
Enfin, la semaine prochaine, l’Élysée aura un autre résident, que le souverain félicitera certainement à Paris, témoignage d’une amitié pérenne et inconditionnelle.