Énormes défis
Le gouvernement entame le débat parlementaire avec sa déclaration, cette semaine. Il doit, à ce titre, préparer son argumentaire et sa feuille de route. Cet exercice constitutionnel est une bonne opportunité pour El Othmani afin d’éclaircir certains points qui ont suscité incompréhension ou polémique.
La décompensation du gaz, du sucre et de la farine doit être expliquée aux Marocains afin de lever toute ambiguïté. La déclaration évoque une levée progressive pour être totale à l’horizon 2021 et si les mécanismes n’ont pas encore été élaborés, force est de constater que la première sortie gouvernementale a été un échec total.
Aujourd’hui, l’Exécutif pourrait rectifier le tir pour apporter ses précisions quant à la réaction populaire et surtout convaincre les parlementaires pour lui accorder son investiture. El Othmani devrait commencer par maîtriser le vote des députés PJDistes, tiraillés entre les prémices de courants au sein du parti de la lampe. Il n’est pas aidé, il faut le dire, par les sorties médiatiques de son prédécesseur, aussi incompréhensibles que déplacées. Maintenant, le challenge attendu de tous, qui pourrait résumer les 90 pages de la déclaration, s’article autour de quatre principaux axes : la santé, l’éducation, l’emploi et la justice.
En 2021, le cabinet El Othmani devra présenter des comptes aux citoyens, notamment sur les compartiments cruciaux. C’est pourquoi il y a lieu de gérer les priorités, de ne pas se perdre dans les généralités et surtout ne pas essayer de résoudre tous les maux du pays en un seul mandat. Il faut bien distribuer l’effort, car les défis sont énormes.
