Opinions

Debriefing

L’affaire du Sahara prend un tournant décisif. Cette période requiert une mobilisation nationale. Pour ce faire, il y a lieu d’informer les Marocains de ce qui s’y passe réellement afin de les fédérer. Or, l’on se contente de communiqués à peine rédigés de la MAP pour reprendre «l’info qu’il faut». Il y a deux jours, le dossier du Sahara figurait à l’ordre du jour du Conseil de sécurité sans que l’on entende un responsable marocain expliquer à ses compatriotes les enjeux de l’affaire. Il y a une quinzaine d’années, on organisait des debriefings, en off, pour expliquer et présenter à la presse l’état d’avancement du dossier. L’objectif était de permettre à ladite presse de relayer la bonne information afin d’éclairer l’opinion publique.

À cette époque, il n’y avait pas de réseaux sociaux et les risques de dérapage étaient plus ou moins maîtrisés. Qu’en est-il aujourd’hui, avec une inflation d’informations souvent contaminées d’intox et de rumeurs, avec l’explosion des réseaux sociaux sur lesquels on peut lire tout et n’importe quoi, sans écarter la manipulation des services de nos adversaires ? Devant cette situation, le ministre des Affaires étrangères devrait organiser une conférence de presse à chaque fois que l’affaire du Sahara est traitée par le Conseil de sécurité ou connaît des moments de tension. Peu importe la formule choisie, l’essentiel est d’en informer la presse afin de permettre à l’opinion publique d’être au fait de la première cause nationale.

De même, il faudrait tenir régulièrement informés les partis politiques, les syndicats et la société civile pour les armer dans leur diplomatie parallèle. Le dossier du Sahara est l’affaire de tous les jours et non des seuls moments difficiles !



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