«Je suis à la recherche d’opportunités d’investissement pour les entreprises britanniques au Maroc»
Le Maroc est le joyau de l’Afrique du Nord, doté de ressources naturelles abondantes et d’une vision globale entrepreneuriale. En tant que Lord-maire de la City de Londres, je voyage à travers le monde durant mon année de mandat représentant cette place financière de renommée mondiale. Je suis ici à Casablanca, à la recherche d’opportunités d’investissement pour les entreprises britanniques, qui peuvent créer des emplois de qualité pour les Marocains partout dans le pays.
À en juger par ce que j’ai vu jusqu’à présent, le Maroc est un pays attrayant pour les investissements étrangers, et l’avenir s’annonce brillant. Lorsque j’ai débuté mon année de mandat, visiter les économies dynamiques et en croissance de l’Afrique du Nord, a été un objectif primordial pour moi, puisque j’estime qu’il y a plusieurs opportunités pour une croissance et un développement économique mutuellement bénéfiques à Londres et au Maroc. Avant mon arrivée, j’ai entendu beaucoup de bien au sujet de l’ambition du gouvernement marocain de faire de Casablanca un centre régional d’excellence dans les services financiers pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Je soutiens pleinement cette ambition, puisque je vois de près comment un centre financier florissant apporte la prospérité à toute une génération. Lors de mes réunions avec les responsables gouvernementaux, je vais proposer le conseil et le soutien continus de la City de Londres pour le développement du secteur financier au Maroc. Un domaine de croissance très prometteur au Maroc est le secteur de la finance verte, comme il a été souligné durant la conférence de la COP22, qui a eu lieu l’année dernière à Marrakech. Un ancien Lord-maire, Sir Roger Gifford, a participé à cette conférence, et se concentre, depuis plusieurs années, à faire progresser l’offre de finance verte de Londres, une offre qui correspond aux points forts du Maroc.
Le pays est doté de plus des deux tiers de la réserve mondiale de phosphate, essentiel pour l’agriculture moderne, et d’un chiffre surprenant de 350 jours d’ensoleillement par an. Il est possible de tirer profit de ces deux ressources naturelles à travers la finance verte par l’intermédiaire de Londres. La construction de grandes installations solaires, telle que Noor qui vient d’être récemment inaugurée, peut, par exemple, fournir des emplois de grande qualité ainsi que développer des produits de valeur pour l’export. Je sais qu’il y a une grande envie chez les sociétés, établies à Londres, d’en savoir plus sur les grands projets d’infrastructure au Maroc qui sont prêtes pour l’investissement et le soutien.
Un autre domaine fascinant dans le secteur des services financiers est le domaine de la finance islamique. Elle est devenue un nouveau marché financier important, avec un secteur global dont la valeur des actifs est estimée à environ 2 billions de dollars, un chiffre qui devrait progresser d’environ 20% par an pour la prochaine décennie.
Le Royaume-Uni est le principal centre occidental dans l’enseignement de la finance islamique, avec plus de 70 établissements offrant des cours en finance islamique et 22 universités offrant des diplômes spécialisés dans ce domaine. En tant qu’éducateur, je crois fermement que ces cours favoriseront la nouvelle génération des professionnels de la finance qui renforceront le statut de Londres en tant que pivot occidental de la finance islamique. J’estime que travailler avec Casablanca, en tant que pivot régional en plein essor, contribuera à l’amélioration du réseau de la finance islamique dans son ensemble. Enseignant à la base, je sais que l’enseignement est le meilleur moyen de stimuler le développement économique et d’attirer l’investissement dans un pays. La raison principale pour laquelle Londres est la place financière couronnée de succès qu’elle est, au-delà de l’infrastructure, d’un historique financier chargé de succès, et des groupements de services, est le groupement de professionnels talentueux et de différentes nationalités dans la région de Londres. Ce groupe de talents a besoin de temps pour se développer, mais le Royaume-Uni est disposé à former la prochaine génération de chefs d’entreprise dans nos universités de haut niveau, qui j’espère s’ajouteront aux centaines de Marocains étudiants actuellement au Royaume-Uni. L’objectif, néanmoins, est d’avoir une offre solide de services financiers au niveau national permettant aux jeunes Marocains talentueux d’être formés à l’étranger, mais revenir avec la perspective de trouver des emplois de qualité chez eux. J’estime que l’ambition de Casablanca de s’agrandir en tant que centre régional de services financiers va faciliter cela.
J’estime aussi que l’apprentissage de la langue anglaise est essentiel pour être compétitif dans l’économie mondialement connectée d’aujourd’hui. L’anglais est la langue de la finance, de la science, du transport aérien, et des affaires. Lors de mes conversations avec des représentants britanniques à Casablanca et à Rabat, je constate que les différents projets entrepris par des groupes tels que le British Council pour promouvoir l’apprentissage de l’anglais tout au long de la vie sont très encourageants.
Alors que nous entamons le processus pour quitter l’Union européenne, maintenant que nous avons déclenché l’Article 50, il est devenu plus important que jamais de renforcer nos relations d’affaires à travers le monde avec des partenaires de valeur, tels que le Maroc. Je suis ravi que ma visite ici soit ma première après le Brexit. Le Royaume-Uni a toujours été une Nation commerciale mondiale, illustrée plus fortement par la City de Londres, place financière de renommée mondiale. J’estime qu’avec l’appui du groupe de services unique de la City, le Maroc pourra voir une époque de forte croissance qui profitera à tous les Marocains. Il me tarde de voir le développement du pays dans les années à venir.
Andrew Parmley
Lord-maire de la City de Londres
