Poudre aux yeux
Le Maroc, avec les autres pays du Maghreb, inquiète l’Europe. Et pour cause, les phénomènes de migration et de terrorisme, conjugués aux effets de différentes problématiques économiques, font passer les voyants au rouge.
Cette semaine, Bruxelles accueille une table ronde organisée par le célèbre think tank, Bruegel, sur le dialogue Nord-Sud et les problématiques inhérentes à cette zone géographique. Le Maghreb s’est naturellement accaparé la part du lion des débats, notamment les zones de tension, comme la Tunisie qui fait face à d’innombrables défis économiques et la Libye déchirée par une guerre civile. Deux pays aux portes de l’Europe et qui sont aujourd’hui sources de risques d’infiltration de migration massive comme d’intrusion, dans l’espace européen, de terroristes.
L’intérêt de ce débat résidait dans l’opposition de deux points de vue. Les observateurs européens focalisaient leurs interventions sur les formes d’aides et de soutien de l’Europe en faveur de pays du sud de la Méditerranée, en matière de démocratie et de développement économique.
Les participants du Maghreb mettaient le doigt sur l’origine de cette situation rappelant le rôle de certains pays occidentaux dans le démantèlement de l’Irak et la destruction de la Syrie et de la Libye. Un chaos qui a généré la naissance de l’Organisation d’État, Da’ech et toutes les conséquences qui en découlent. En clair, il est question de s’attaquer aux causes d’abord avant d’essayer de traiter les conséquences. Sinon, toute tentative de solution fondamentale ne serait que de la poudre aux yeux.