Au boulot !
Enfin, les Marocains ont leur gouvernement ! Après six longs mois de décevante attente, ils ont droit à un cabinet de 39 ministres, en parfaite égalité avec son prédécesseur et tout un lot de surprises.
Le PJD avait pourtant promis un cabinet resserré autour de 25 ministres (dont 5 ou 6 secrétaires d’État), il échoue donc dans cet exercice comme dans tant d’autres, depuis octobre 2016. À présent, c’est la fin d’une «récréation» qui laisse derrière elle une économie fatiguée par les séquelles d’un blocage qui aura lourdement pesé sur le fonctionnement normal de l’administration, des investissements et de l’emploi. Les priorités sont connues de tous et il va falloir passer à la vitesse supérieure sans délai. Ce cabinet n’a pas droit à une période de franchise car, déjà, la loi de Finance doit être revue considérablement.
À cet égard, il y a lieu de noter que les données prises en compte dans l’élaboration du PLF 2017 sont celles recueillies il y a six mois. Plusieurs compartiments de la conjoncture ont, entre-temps, bougé ce qui rend des amendements indispensables par les députés de la majorité.
Du côté des budgets, force est de constater que la nouvelle architecture des ministères va considérablement imposer des rallonges budgétaires ce qui rend ce PLF 2017 dépassé. Enfin, passons le cap des profils, du partage du gâteau, et des douloureuses péripéties qui ont précédé la naissance de cet Exécutif et tournons-nous résolument sur le livrable de chacun des ministres nommés. En attendant, le cabinet El Othmani devrait s’attaquer à l’épineux exercice de l’investiture parlementaire. Reste à savoir s’il saura convaincre sur la base d’un programme efficace, fiable et surtout réalisable !