L’Istiqlal

Ce qui se passe dans le Parti de l’Istiqlal pose plusieurs questions qui méritent une analyse neutre et objective. Toutefois, pour mieux cerner le bras de fer entre le ministère de l’Intérieur et Hamid Chabat, secrétaire général du parti, il y a lieu de revenir sur les péripéties de l’élection de ce dernier en 2013. Il faut savoir qu’à la veille de l’élection de Chabat, son rival Abdelouahed El Fassi était largement favori avec le soutien inconditionnel du trio, Yasmina Baddou-Karim Ghellab-Taoufik Hejira. L’histoire retiendra qu’à quelques heures des élections, les trois mousquetaires de l’Istiqlal firent une mystérieuse volte-face – dont ils ont le secret – pour voter Chabat ! Aujourd’hui, avec les déboires de ce dernier, le parti de Si Allal, à quelques semaines de son congrès, devrait sérieusement réfléchir sur son avenir. Et il n’y a que les membres de ce parti qui ont la clé de ce tournant. Mais force est de constater qu’il est plus qu’évident qu’une page doit être tournée. Celle de Chabat, mais pas seulement lui. Il doit tirer dans son sillage les Baddou, Ghellab et Hejira. Ils ont tous nui à l’image de ce parti historique, tantôt par leurs turpitudes politiques, tantôt par leurs «affaires financières», en rapport avec leurs responsabilités communales ou ministérielles, qui ont fait les choux gras de la presse. Le rôle de cette dernière est de mettre à nu ces pratiques. La justice doit faire son boulot d’investigation. Et finalement le dernier mot revient aux istiqlaliens…aux vrais.