Défis sans précédent
Il paraît que les choses vont se débloquer, concernant la formation d’un gouvernement. La déclaration conciliante de Aziz Akhannouch est révélatrice d’un nouvel état d’esprit. Cependant, au-delà des calculs politiciens et arithmétiques, il faudrait prendre en considération deux défis majeurs se présentant à notre pays. Primo, l’économie marocaine présente un certain nombre de faiblesses qui risquent d’impacter la paix sociale. Le Maroc ne peut pas se permettre d’être freiné dans son élan sur plusieurs dossier à cause d’incompétences économiques et de mauvais castings. Les priorités économiques sont connues, il va falloir concrétiser des réformes profondes pour l’emploi, l’éducation, la santé, la justice et le modèle économique. La deuxième priorité pour le prochain gouvernement, c’est l’Afrique. Le Maroc a réussi à réintégrer le siège de l’UA et amorce un virage historique. Le véritable travail ne fait que commencer. À partir de là, il faut penser à un profil de ministre des Affaires africaines qui devrait faire montre des qualités d’expérience, de compétence et de charisme pour affronter une redoutable «machine algéro-sud-africaine». Le premier dossier à traiter par ce ministre serait la nomination de délégués marocains auprès de l’Union africaine avec les critères sus-mentionnés. Il faut donc accélérer la cadence en espérant que nos politiciens sauront, cette fois-ci, faire valoir l’intérêt national afin de faire face aux défis de l’Union africaine et, récemment, de l’Union européenne. 2017 constitue un véritable tournant pour notre pays; laissons de côté notre ego pour l’amorcer dans les meilleures conditions.
