Tous coupables !
Ce qui arrive à Alep interpelle l’ensemble de la communauté internationale. C’est un conflit mondial qui se produit sur la terre syrienne. Sunnites contre chiites, alaouites contre opposants, ex-communistes contre impérialistes, Turcs contre Kurdes…Les seules victimes dans cette configuration sont les populations civiles prises en otage et qui payent à chaque fois le prix de «la victoire» de l’une des parties en conflit. Elles ont tellement été tiraillées entre vengeance et crimes de guerre que l’ensemble des combattants, de différentes factions et tendances, ont du sang sur les mains. On est loin de l’esprit du Printemps arabe où des intellectuels syriens, formant le noyau de l’opposition, ont profité du contexte régional pour pousser le régime à une sortie pacifique. Régime qui est vite parti se réfugier derrière la machine militaire, poussant ses opposants à quitter la Syrie dès 2013. Cette année-là, le pays est entré en conflit armé, récupéré par plusieurs régimes de la région, chacun pour ses propres intérêts. Les factions islamistes sous la bannière d’Al-Nosra ne sont pas des novices et n’ont que faire des valeurs démocratiques. D’ailleurs, les civils ont goûté à leurs atrocités dès lors qu’ils récupéraient un territoire. C’est dire que, dans cette guerre, ils sont tous coupables. Quant à cette communauté internationale, qui n’existe plus que dans la bouche des impuissants, elle a bien des choses à se reprocher…Les cinq premières puissances et membres permanents du Conseil de sécurité les premiers.