Green diplomacy
Les projecteurs du monde sont braqués sur le Maroc. Et pour cause, la COP22, qui élit domicile à Marrakech, est un événement qui ne concerne plus qu’un cercle fermé de quelques pays impliqués dans les changements climatiques, mais est devenue une manifestation planétaire. Notre pays, habitué à abriter les méga-évènements, sera au rendez-vous sur le plan organisationnel, mais au-delà de cet aspect logistique, le Maroc doit marquer une forte présence en termes de networking, car rares sont les occasions où une pléiade de chefs d’État et de gouvernement sont rassemblés chez nous. Du coup, notre pays a de beaux atouts à présenter en matière de développement durable, notamment notre projet phare de l’énergie solaire piloté par Masen et supervisé par le roi en personne. Quoi de meilleur, en guise de belle entrée, pour amorcer les échanges diplomatiques avec de hauts dirigeants des quatre coins du monde. Le Maroc qui fait un forcing sans précédent pour reprendre son siège au sein de l’Union africaine, devrait exploiter à fond cette occasion qui s’offre à lui pour élargir son lobbying à l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Nos adversaires s’agitent déjà et font tout pour empêcher le retour du Maroc à sa place naturelle au sein de la famille africaine. Bien plus, ils vont jusqu’à essayer de nuire à l’image du Maroc. C’est pourquoi la COP22 est pour le Maroc une aubaine pour s’affirmer mondialement et, par là même, s’imposer sur le plan africain. Les différents acteurs publics et privés doivent s’inscrire dans cette même démarche, et pour le business et pour la diplomatie.