Ambition ou illusion ?
L’annonce de la marque territoriale de Casablanca est de bon augure. Il est temps de penser à labelliser la métropole marocaine qui pèse 30% du PIB et 45% de l’industrie nationale et qui s’accapare plus de 26% de la population active. Les indicateurs en faveur de Casablanca sont innombrables, ce qui plaide pour cette démarche à la fois nécessaire et légitime. Maintenant, place au pragmatisme et exit la subjectivité ! On n’improvise pas une marque sans les fondements de base et en l’absence de pré-requis. Et comme l’argent est souvent le nerf de guerre, il suffit de se pencher sur le budget alloué à cette entreprise pour se faire une idée sur le sérieux de la démarche. Les 300 MDH sur cinq ans, réservés à cette «marque» sont loin d’être à la hauteur des ambitions affichées. Par ailleurs, l’absence du premier responsable territorial de la ville, le jour du lancement, en dit long sur l’engagement politique ! S’agissant de l’absence des préalables, il y a lieu de se poser certaines questions «innocentes». Pourquoi, une métropole comme Casablanca ne dispose-t-elle pas encore d’un véritable système de smart city ? Comment cette ville continue-t-elle de pâtir de l’absence d’un plan de transport et de trafic intégré. Que représente cette métropole, que l’on qualifie de hub africain, en matière d’art et culture ? Comment imposer une marque pour une métropole de plus de 5 millions d’habitants et dont toutes les activités sportives majeures sont pratiquement «interdites» aux clubs phares de la ville ? Des réponses s’imposent, d’urgence, avant de vendre des illusions aux «Casaouis» !