Opinions

Les clés du succès

Dans les années soixante, l’orientation économique est basée sur les plans quinquennaux d’une part et sur l’envoi massif de main-d’œuvre à l’étranger pour drainer des devises de l’autre. Il s’agit pratiquement de la même politique prônée et par le Maroc et par la Corée du Sud, à quelques détails près. 50 ans après, le développement des deux pays est diamétralement opposé, avec le rang de l’un et de l’autre comme on le sait. Pourquoi cela a-t-il marché pour la Corée du Sud et échoué pour notre pays ? Trois valeurs principales ont fait la différence. En Corée du Sud, l’éducation, ancrée dans la culture, est plus qu’une priorité, elle est la promesse de salut de la nation. La solidarité est inscrite dans l’ADN des Coréens, dans la sphère familiale comme au cœur de l’entreprise. Le patriotisme est une valeur qui met l’intérêt général au-dessus de tout. Et cela n’est pas un vœu pieu ou un slogan, mais bien une pratique quotidienne, dépendamment du contexte économique du pays, depuis les années 50. C’est un bel exemple pour un pays comme le Maroc car il y a beaucoup de similitudes qu’il faudrait explorer, décortiquer. Nos responsables gagneraient à s’inspirer, à tous les niveaux, de cette expérience, sans une forte volonté politique et un bannissement de l’opacité, rien ne pourra élever l’économie marocaine au rang de pays émergent. Aujourd’hui, cette puissance montante qu’est la Corée du Sud, qui pèse 15 fois le PIB du Maroc, fait tout pour drainer des opérateurs étrangers afin qu’ils y investissent, en leur offrant à titre gracieux du foncier. Ils peuvent investir dans des secteurs, s’inscrire en concurrence face aux mastodontes coréens qui acceptent et jouent le jeu. C’est là aussi toute la différence entre nos deux pays !



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