Opinions

Consignes de vote

Nul ne l’ignore plus, depuis quelques années : les centrales syndicales sont en manque d’adhérents. Les explications à cette situation ne manquent pas, mais le problème de communication figure en première ligne. À une nouvelle génération de salariés et de fonctionnaires, ces syndicats déploient encore un discours, qui, c’est le moins que l’on puisse dire, est obsolète. Dans le passé, les grèves constituaient le fonds de commerce de certains syndicats et leur servaient d’épouvantail face à la communauté des affaires. Depuis quatre années, l’Exécutif a sévi. Les prélèvements des jours de grève sur les salaires des grévistes ont découragé bien des personnes, contribuant à améliorer le climat des affaires et privant les syndicats d’une arme fatale de «dissuasion». Aujourd’hui, le premier syndicat du pays, en l’occurrence l’UMT, décide de rendre l’ascenseur à l’Exécutif. La centrale a donné consigne à ses membres de recourir à un vote de sanction contre les partis aux commandes du gouvernement. Or, deux points cruciaux auraient dû être pris en compte. Un, plus d’une dizaine de centrales syndicales ne rassemblent pas plus de 300.000 adhérents syndicalistes au Maroc. Deux, les leaders de l’UMT savent pertinemment qu’ils s’adressent, tout au plus, à 50.000 personnes ayant des affinités politiques différentes. L’UMT a toujours eu comme force de frappe la diversité de ses courants. C’est une centrale qui rassemble socialiste, communiste, islamiste et libéral. Ainsi, sûrement sans le savoir, l’UMT risque de rallumer le brasier des dissensions en son sein. Mahjoub Benseddik, fondateur de ce syndicat, a toujours été fédérateur. El Miloudi Moukharik se rend-il compte des enjeux de son action ? 



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