Inévitable pragmatisme
Les partis politiques sont très attendus sur leurs visions respectives, qui impacteront le quotidien du citoyen. Il faut être pragmatique: les grands slogans, dont certains courants en ont fait leur fonds de commerce, sont révolus. Aujourd’hui, il est question de postes d’emploi, de pouvoir d’achat, du droit à de meilleures prestations sanitaires et éducatives… Il faut donc que la communication politique s’inscrive dans l’air du temps. Tout mauvais casting pourrait être cher payé. En cette période pré-électorale, et en dehors de certaines déclarations d’intention, aucun programme économique n’a encore été décliné. Il faut dire que nous sommes encore à 40 jours du scrutin et que la campagne électorale se déroule principalement durant les quinze jours qui précèdent l’échéance. Selon nos sources, la majorité des partis sont en train d’apporter les dernières retouches à leurs programmes économiques, en interne ou assistés de de cabinets spécialisés. En attendant, ces éléments, qui permettent de dresser un diagnostic précis des intentions de gouvernance, doivent être minutieusement ficelés. Il ne s’agit pas de se perdre dans les généralités ou de venir «vendre» des ambitions irréalisables. Le but est de tracer un tableau clair et réaliste d’actions et de priorités sur lesquelles chaque parti devra rendre des comptes en 2021. Un programme économique électoral ne vaut rien s’il dresse des objectifs sans prévoir les moyens grâce auxquels ces objectifs devraient être réalisés. Les Marocains, à l’ère des réseaux sociaux, ont bien changé depuis 2011. Si nos politiques prennent conscience de cela et, mieux, en tiennent compte, de meilleurs horizons se dresseront devant notre pays.