Portrait-robot

Qu’en est-il du «portrait robot» du candidat qui sortira vainqueur du prochain scrutin ? Cette question préoccupe l’ensemble de la classe politique depuis quelques mois. Certains partis ont déjà bouclé cet exercice crucial, tandis que d’autres vont s’y prêter durant les prochaines 48 heures, au moment où une troisième catégorie tergiverse encore. Le PJD a finalisé et a publié sa liste. Le PAM serait en passe de le faire. S’agissant des autres formations, aucune information fiable ne filtre encore. Seuls quelques noms et des «bribes de tendances» émergent, pour l’instant, sans plus. C’est ce qui nourrit les spéculations au point que les contours de ce portrait-robot changent selon les priorités et objectifs de chaque parti. Militants, ministres, cadres, hommes d’affaires, notables sont les profils les plus prisés, alors que l’épineuse question de l’égalité des sexes est reléguée au second plan, même parmi les plus modernistes. Dans une semaine, les choses seront plus claires et le diagnostic des listes donnera lieu à un rapprochement entre les principes des uns et leurs actes. Les recrutements de dernière minute révèlent déjà l’ampleur du travail de fond déployé au sein de nos formations politiques. Pratiquement tous les partis sont allés chercher des candidats qui n’ont jamais évolué dans leur rang, sapant au passage les chances des jeunes d’emprunter enfin «l’ascenseur politique». Quant aux profils féminins à figurer dans les listes nationales, c’est une autre histoire ! Le clientélisme bat son plein, et le mode de sélection des candidates renvoie souvent une image négative de l’acte politique au Maroc. Dommage !