Coups bas
À moins de quatre mois des élections législatives, les milieux politiques paraissent en ébullition et l’échauffement est à son comble. Désormais la violence verbale prend le dessus sur les débats d’idées et le populisme fait face aux valeurs démocratiques. Ce n’est certes pas une exception marocaine, cette fois-ci, mais quand certains milieux s’y invitent, le tableau devient sensationnel et le «spectacle» garanti. Des syndicalistes qui jurent de tout faire pour faire tomber le gouvernement, des hommes d’affaires qui n’ouvraient jamais la bouche en dehors de leur business dament désormais le pion aux opposants les plus farouches, des médias «indépendants» qui sacrifient l’objectivité d’analyse et feignent d’oublier la sacralité de l’information en la déformant, etc. Force est de constater que le Maroc verra les élections les plus chaudes et les plus disputées, sujettes à des manœuvres de tout bord où chaque tendance s’efforcera de placer ses pions. En attendant, on continuera de nourrir l’espoir de s’inscrire dans une démarche d’apprentissage démocratique où le jeu politique s’exerce avec des outils connus de tous et à la clé le verdict final du citoyen. C’est pour cela que les Marocains ont massivement voté un certain 1er juillet 2011 et c’est pour cela qu’ils ont plébiscité le principe de reddition des comptes. Aujourd’hui au pouvoir, demain à l’opposition et vice versa, sans remettre en cause les fondamentaux de la nation, pour que chacun «se vende» donc devant l’électorat dans le strict respect des lois et de la morale. Quant aux coups bas et autres complotistes de l’ombre, provenant d’un camp comme de l’autre, ils ne feront que gripper la machine et tirer le pays vers le bas. Pensez-y !