Opinions

CDD, la délivrance ?

Le gouvernement est décidé à s’attaquer à l’inflation de la Fonction publique. L’on sait que ce sont presque 600.000 fonctionnaires civils, dont des milliers de fantômes, qui s’accaparent la bagatelle de 140 MMDH, charges sociales comprises, soit 14% du PIB, quand la moyenne mondiale ne dépasse guère 10% ! C’est une problématique épineuse, longtemps ignorée par les gouvernements successifs, soit pour des raisons de stabilité sociale, soit pour des motifs purement politiciens. Benkirane balaye d’un revers ces deux alibis et s’en va-t-en-guerre face à une fonction que d’aucuns confondent avec une simple rente. Il faut savoir que sans administration efficace, moralisée et fiable, toutes les réformes demeurent de vœux pieux. Les chiffres sont d’ailleurs là pour témoigner d’une gouvernance calamiteuse de ce dossier depuis Driss Jettou. Ce dernier ayant remis à Abbas
El Fassi, en 2007, une administration budgétivore consommant quelque 90 MMDH, El Fassi l’a davantage enfoncée en la portant à 125 MMDH, sous l’effet du Printemps arabe ! Benkirane, quant à lui, quoique décidé à réduire ce budget, n’a pu éviter une montée à 140 MMDH à cause des augmentations des salaires, promises sous El Fassi, et autres primes et indemnités. Aujourd’hui, la solution est trouvée. Au lieu d’embaucher à bras-le-corps, l’État privilégie désormais les Contrats à durée déterminée, en fonction du travail alloué ou de la mission dispensée. C’est de bon augure pour calmer les ardeurs de ceux qui croient que la Fonction publique est leur salut. Or, le monde du travail moderne est plutôt tourné à l’auto-entrepreunariat et à la libéralisation des énergies. 



Informel : derrière les chiffres du HCP


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