Un travail de longue haleine
La Chine nous ouvre ses portes à l’occasion de la visite royale qui consacre une nouvelle orientation diplomatique. Le Maroc dispose de tous les atouts pour séduire une superpuissance telle que la Chine, notamment sur le volet économique. Bien sûr, il n’est pas question d’imaginer un instant un accord de libre-échange, car, en matière d’échanges commerciaux, il n’y a pas photo. Même en Afrique, le Maroc ne pourrait que brandir la carte du hub avec une offre bien pensée. En effet, notre continent n’est pas étranger à la Chine, l’un des premiers pays ayant cru en ses potentialités et y ayant massivement investi. Comment donc convaincre ce géant de notre valeur ajoutée sinon de bien vendre Casablanca Finance City, ou encore l’étendue du système bancaire marocain et des télécoms, entre autres ? Sur le plan diplomatique, le Maroc a tout à gagner. D’abord par un redressement des tendances classiques et une diversification de partenaires. Ensuite, en ciblant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Notre pays a depuis longtemps marginalisé des superpuissances dont la proximité écopolitique nous aurait au moins garanti une neutralité dans notre cause première. Après la récente visite de la Russie et celle en cours en Chine, il y a lieu d’assurer un suivi permanent des relations bilatérales avec des piqûres de rappel. C’est un travail de longue haleine qui requiert patience, vigilance et stratégie. Cette dernière devrait avoir comme socle l’intérêt économique que pourrait présenter le Maroc à ces pays. D’où l’ampleur du challenge !
