La filière laitière se dote de sa propre charte
Les sociétés industrielles et coopératives adhérentes de la Fédération interprofessionnelle marocaine du lait (FIMALAIT) actent leur engagement à destination de l’amont laitier en signant, en marge du SIAM, la Charte Qualité du lait collecté.
La filière laitière vient d’entériner sa charte de qualité consacrée à la collecte. C’est en marge de la 11e édition du SIAM que l’ensemble des sociétés industrielles et coopératives adhérentes à la Fédération interprofessionnelle marocaine du lait (FIMALAIT) ont acté cet engagement destiné à l’amont de la filière pour fournir aux consommateurs un lait aux meilleurs standards de qualité. «Au-delà de l’engagement de toute la filière à propos d’une production laitière de qualité, notre fédération s’est engagée dans le cadre d’une série d’actions pour encadrer et sensibiliser l’amont productif pour accompagner les éleveurs et les centres de collecte vers la pratique d’un élevage respectueux des normes sanitaires et environnementales», explique Moulay M’Hamed Loultiti, président de la FIMALAIT.
Dans le détail, la charte permettra de soutenir la production en récompensant les éleveurs et centres de collectes méritants, notamment à travers un système de rémunération indexée à la qualité. Des améliorations dans le contrôle de la qualité du lait, depuis la ferme jusqu’au consommateur, acteront également la démarche qualitative de la FIMALAIT à travers une veille à la conformité du lait collecté avec les normes sanitaires. «Avec 400.000 éleveurs et 8 MMDH de chiffre d’affaires par an, la filière satisfait plus de 90% de la demande des citoyens», annonce Didier Lamblin, directeur général de Centrale Danone et président de la Fédération nationale de l’industrie laitière du Maroc (FNIL).
Aujourd’hui, ce sont près de 400.000 éleveurs qui fournissent le lait au Maroc. C’est pourquoi deux contrats-programmes ont été signés entre l’État et la FIMALAIT. Ces contrats-programmes ont permis d’augmenter la production laitière de 33% entre 2009 et 2014 pour atteindre 2,4 milliards de litres, soit un taux de croissance annuel de 5% contre 4 milliards de litres visés en 2020. «Pour arriver à ce chiffre, le taux de progression annuel doit atteindre 9%, alors que la filière réalise actuellement 5%» annonce Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et la pêche maritime, qui a réitéré l’appel, à la profession, au renforcement de la traçabilité, ainsi qu’au recensement des exploitations.
En ce qui concerne la consommation, le niveau a été amélioré en termes de lait et produits laitiers de 55 à 72 équivalents litres de lait/habitant/an, alors qu’en matière de structure génétique du cheptel, les races améliorées sont passées de 50% à 55% à travers l’insémination artificielle et le contrôle laitier (création de 110 circuits IA et 25 circuits de contrôle laitier). Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a annoncé le lancement d’un programme (à partir de cette semaine) dédié aux aliments composés pour les vaches.