Taroudant : l’UE soutient les zones sinistrées par le séisme
Initialement conçu pour accompagner la régionalisation et renforcer les structures de gouvernance sur les thématiques migratoires entre 2020 et 2023, le projet DEPOMI a dû s’adapter aux circonstances exceptionnelles engendrées par le séisme dévastateur du 8 septembre 2023 à travers plusieurs réalisations au niveau des zones sinistrées par le séisme à la province de Taroudant.
L’Union européenne, en partenariat avec l’Agence belge de développement, Enabel, et d’autres partenaires, apportent leur soutien à la relance économique et au développement des communes sinistrées de la province de Taroudant, à travers le programme DEPOMI (Déploiement des politiques migratoires au niveau régional).
Initialement conçu pour accompagner la régionalisation et renforcer les structures de gouvernance sur les thématiques migratoires entre 2020 et 2023, le projet a dû s’adapter aux circonstances exceptionnelles engendrées par le séisme dévastateur du 8 septembre 2023.
Face à cette tragédie, ses actions ont été redéfinies pour répondre de manière ciblée et efficace aux besoins urgents des populations impactées. Sur proposition de l’Union européenne et en concertation avec les parties prenantes, notamment le département des Marocains résidant à l’étranger relevant du ministère des Affaires étrangères, les autorités régionales du Souss-Massa, le DEPOMI a été déroulé sous forme d’une action de développement intitulée «Post-séisme au niveau de la province de Taroudant».
Cette initiative visait à répondre aux priorités immédiates et à contribuer à la reconstruction socio-économique des communautés locales.
Le bilan des actions s’est soldé par l’appui à 73 projets
Le programme a apporté une contribution cruciale dans la reconstruction et le développement des communes sinistrées, en mettant l’accent sur le renforcement des compétences des acteurs locaux et le soutien à l’économie locale.
L’action post-séisme s’est inscrite dans le cadre du projet DEPOMI, financé par l’Union européenne dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence (FFU) et mis en œuvre par Enabel. Elle s’est articulée autour de trois axes : le renforcement de la gouvernance locale et de la cohésion sociale, l’appui à la réinsertion socio-économique et l’accès aux droits ainsi que la mobilisation de la diaspora.
Le bilan de ces actions s’est soldé par l’appui technique et financier à 73 projets individuels qui ont été soutenus, bénéficiant à 164 personnes, dont 83 femmes, et près de 600 bénéficiaires indirects. Il s’agit aussi de l’accompagnement psychosocial de 410 personnes qui ont bénéficié d’interventions psychosociales à travers 40 séances de groupes, et près de 150 personnes ont reçu des prestations paramédicales.
L’initiation de 30 projets collectifs
Outre le soutien aux enfants, via l’organisation de colonies de vacances pour 419 enfants et de l’université d’automne pour 94 jeunes, le volet afférent au soutien psychosocial a permis d’appuyer 237 personnes qui ont été accompagnées dans la gestion du stress post-traumatique et des problématiques de santé mentale. Pour les soins médicaux, 96 personnes ont accédé à des soins grâce à des diagnostics effectués sur place.
En ce qui concerne la mobilisation de la diaspora, il a été question du développement de projets dans les communes touchées par le séisme et l’organisation d’ateliers dans 12 communes pour renforcer les compétences en éducation financière, avec 280 bilans de compétences réalisés ainsi que l’initiation de 30 projets collectifs. Ils ont été financés dans le cadre de ce programme, dont 11 pour l’équipement en photovoltaïque pour les forages d’eau potable, huit maisons d’étudiants pour lutter contre l’abandon scolaire et quatre coopératives pour valoriser les produits de terroir.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO
