Foire d’art contemporain 1-54. Firouz Farman Farmaian, le talent iranien en grand !
L’artiste iranien Firouz Farman Farmaian présentera, le 21 février, une installation monumentale lors de la foire d’art contemporain 1-54 de Marrakech.
L’artiste interdisciplinaire iranien Firouz Farman Farmaian est de retour à Marrakech pour créer et présenter son exposition post-tribale Mémorandum of The Unknown Path. Nommée pour le prix Jameel en 2021, l’imposante installation sera disposée dans le hall principal du Théâtre Royal de Marrakech pour le programme VIP de la foire d’art africain 1-54 de Marrakech. Elle ouvrira ses portes le 21 février.
«Ce travail découle d’une envie de créer un «gesamtkunstwerk» wagnérien, une oeuvre d’art totale. Cette oeuvre noue les cultures tribales dans une structure circulaire d’inspiration soufie sur laquelle sont tissés des étoffes sacrées et des symboles millénaires. Inspiré et produit dans la vallée du Drâa marocaine et du Sahara, ce travail appelle l’utilisation de l’air et de l’espace, des ombres et des lumières, envisagé comme un ensemble de barrières imaginaires reflétant les cosmogonies nomades. Fixés par de la laine brute de chameau touareg, les éléments sont ici transformés en œuvre d’art», explique l’artiste iranien.
«C’est un véritable cercle de contemplation et de méditation, un paradis où différentes cultures peuvent se rencontrer et se réfléchir». Comme dans les récentes explorations de l’après-tribalisme avec Poetry of the Tribe (Salomon Arts and Leonard Tourné Gallery – Tribeca, NYC / Otc-Nov 2018) et suivant l’idée de Trace avec Permanence of Trace (We R the Nomads Agency and Space 50 – Mayfair, London / March – May 2019), Firouz Farman Farmaian a l’intention de travailler sur une qualité nomade universelle. Tout comme les travaux de l’artiste coréenne Kimsooja ou de l’artiste colombien Oscar Murillo, ce travail tend à traiter de thématiques culturelles telles que l’identité, la mémoire et l’exil. Cette exposition se présente comme une synthèse, avec un regard fixé sur la voie incertaine à suivre. L’équilibre entre l’esprit archaïque et les philosophies de l’ère technologique. C’est la jonction du croisement des cultures et de la création de nouvelles tribus.
«L’unicité de notre planète. Les révolutions contemporaines. Ce travail a pour intention de déclencher l’inévitable question du retour aux sources: si l’écologie de la planète est la restauration d’un ordre mondial naturel, alors l’écologie de l’esprit est la restauration d’un lien vers notre propre personne dans ce millénaire archaïque», ajoute l’artiste dont l’exposition comprend Talkhimt-Tadounit (Tente du monde en tamazight), un film d’art de 9 minutes 58 créé par lui-même, explicitant librement le parcours de son inspiration aux côtés de signatures sonores inspirées des sonorités contemporaines subsahariennes enregistrées et composées par FORRM, sa nouvelle plate-forme expérimentale sonore.
L’artiste, né à Téhéran, a fui la révolution islamique pour aller étudier à Paris l’architecture et les arts visuels. Il utilise différents médias, de la peinture à la sculpture en passant par la vidéo, la musique, le cinéma, faisant de ses installations des expériences à vivre plus qu’à contempler.